LUTTE CONTRE LA CORRUPTION – Le MRAH à l’école de l’ASCE

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION – Le MRAH à l’école de l’ASCE
Henry Bruno Bessin – Contrôleur général d’Etat

L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) a, en collaboration avec le ministère des Ressources animales et halieutiques (MRAH), organisé une journée de réflexion le 7 mars 2013 à Ouagadougou sur la lutte contre la corruption au bénéfice des agents dudit ministère et des élèves de l’Ecole nationale d’élevage et de santé animale (ENESA).

L’objectif de la journée était, d’une part, d’informer et de sensibiliser les agents et les élèves sur les effets néfastes de la corruption et, d’autre part, les inviter à s’engager davantage dans la lutte contre ce fléau. Ce sont le secrétaire général de l’ASCE, Ousmane Jean-Pierre Siribié et celle du MRAH, Dr Jocelyne Somé, qui ont représenté leurs supérieurs hiérarchiques respectifs.

Une des actions prioritaires du gouvernement dans sa politique de réduction de la pauvreté est la bonne gouvernance qui englobe la Politique nationale de lutte contre la corruption. A cet effet, un vaste programme de réforme de l’administration publique a été entrepris et le 13 septembre 2012, le Premier ministre a instruit l’ASCE en tant que structure chargée de la lutte contre la corruption d’organiser de vastes campagnes de sensibilisation sur le fléau. Et pour le SG de l’ASCE, Ousmane Jean-Pierre Siribié, l’organisation, le 7 mars 2013, d’une telle journée de réflexion est une réponse aux instructions du Premier ministre Luc Adolphe Tiao. L’objectif était d’informer largement les agents, de les sensibiliser sur les effets néfastes du phénomène et d’inviter chacun à s’engager davantage dans la lutte contre le fléau. Il a soutenu que la corruption est un mal insidieux et pernicieux. Aucun pays n’y échappe et pire, c’est dans les pays en développement qu’elle est plus destructrice car les ressources qui devraient être consacrées au développement sont détournées au profit de quelques individus, ce qui réduit les moyens des gouvernements pour assurer les services de base. Et malgré les actions de prévention et de répression, le phénomène persiste, pénalisant le développement et fragilisant ainsi le pays.

Un délai de 5 ans du niveau de tolérance zéro

L’objectif global de la politique nationale de lutte contre la corruption est l’éradication à terme du phénomène de la corruption avec l’attente dans un délai intermédiaire de 5 ans du niveau de tolérance zéro. Il a aussi fait une communication sur sa structure, notamment son rôle, ses attributions, etc… Quant à la secrétaire générale du MRAH, Dr Jocelyne Somé, qui a représenté le ministre Jérémy Tinga Ouédraogo, elle a reconnu que la corruption est un phénomène social, politique et économique complexe qui touche tous les secteurs d’activités. Pour réduire le phénomène et ses effets, des campagnes de sensibilisation sont organisées au Burkina Faso. Et le MRAH qui n’est pas en reste, a entrepris d’organiser la présente journée de sensibilisation en collaboration avec l’ASCE. Selon la SG, l’objectif d’une telle journée est de contribuer à informer largement et à sensibiliser les élèves et les agents sur les effets néfastes du phénomène pour un comportement plus responsable dans l’exécution de leurs tâches quotidiennes. Ceci pour permettre aux participants de réfléchir sur les contours de la corruption à travers une identification claire et précise des causes et responsabilités respectives de tout un chacun. Aussi, les participants ont assisté à une projection du film intitulé « On ne mange pas les mercis » qui met à nu le phénomène de la corruption.

Colette DRABO
Le Pays

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