Master en histoire et archéologie. Arzouma OUEDRAOGO décrypte l’impact de la corruption sur le processus démocratique au Burkina Faso.

Master en histoire et archéologie. Arzouma OUEDRAOGO décrypte l’impact de la corruption sur le processus démocratique au Burkina Faso.

Le département d’histoire et archéologie de l’université Ouaga I Professeur Joseph Ki-Zerbo a abrité ce 22 décembre 2016, une soutenance. Monsieur OUEDRAOGO Arzouma  a soutenu en ce jour son mémoire de master en Histoire Africaine sur le thème : L’impact de la corruption sur le processus démocratique au Burkina Faso de 1991 à 2014. L’étudiant qui est bénéficiaire d’une bourse du Réseau national de lutte anticorruption a obtenu la note de 14/20.

 Le Réseau national de lutte anticorruption qui a fait de la production des connaissances fiables pour combattre efficacement la corruption une de ses priorités a entrepris d’offrir en 2013 des bourses de recherche sur la corruption. Monsieur OUEDRAOGO Arzouma bénéficiaire de cette bourse a étudié et poussé la réflexion sur les conséquences de la corruption sur le système électoral. Il a présenté les résultats de ses recherches devant un jury composé d’éminents historiens  (Membres : Pr Moustapha GOMGNIMBOU Président, Dr Samuel SALOU, Pr Maurice BAZEMO directeur de mémoire).

Lien entre corruption et démocratie : une réflexion s’impose

L’idée d’une réflexion sur l’impact de la corruption sur le processus démocratique au Burkina Faso durant la période de 1991 à 2014 repose sur son actualité et son intérêt selon l’impétrant d’où, entre autres ces interrogations :

-En quoi la corruption a eu un impact sur le processus démocratique au Burkina Faso ?

-Quels sont les différentes formes de la corruption ?

-Quels sont les facteurs qui influencent les pratiques corruptrices au cours du processus démocratique au Burkina Faso ?

-Quelles sont les conséquences de la corruption sur le processus démocratique ?

-Que peut-on faire pour atténuer l’élan des pratiques corruptrices ?

Avec pour objectif principal de contribuer à donner de l’éclairage sur le phénomène de la corruption et sur son évolution qui handicape le progrès socio-économique et politique du Burkina Faso, le présent mémoire entend donc participer à la compréhension des faiblesses de la démocratie au Burkina.

Il est évident que la corruption a le pouvoir de fragiliser le processus démocratique et d’installer un pouvoir illégitime. La prise de conscience de ce fait au Burkina Faso et la lutte contre ce phénomène sont toutes deux très récents soutient monsieur OUEDRAOGO Arzouma.

L’affirmation d’une volonté politique plus que nécessaire

Le travail de monsieur Arzouma OUEDRAOGO a été structuré en trois parties :

-D’abord une première partie qui porte sur les concepts et les facteurs de la corruption ;

-Ensuite une deuxième partie sur l’analyse des conséquences de la corruption sur le processus électoral et l’état réel de la démocratie ;

-Et enfin une troisième partie qui est consacrée aux perspectives pour limiter la corruption.

La  fragilité du système démocratique ne contribue qu’à entraver la lutte contre la corruption. Savoir quelle est la part de la corruption dans les crises politiques et quels sont les facteurs qui influencent la pratique de ce phénomène ne peut qu’encourager la lutte engagée par les structures de lutte contre la corruption.

Les méthodes dissuasives élaborées dans le cadre de ce mémoire accompagnent et soutiennent les stratégies mises en place par le REN-LAC pour la lutte anti-corruption. En plus de former et de sensibiliser la population il faudrait donc renforcer l’efficacité de la justice grâce au durcissement de la législation anti-corruption.

L’étudiant a reconnaîtra que le processus démocratique au Burkina pendant la période étudiée a été émaillé de corruption surtout électorale.

Le jury a reconnu la pertinence du thème, c’est pour cette raison il a été fait des suggestions à l’impétrant. Il reconnaît la délicatesse et la sensibilité du thème, le caractère secret de la corruption rendant l’accès à l’information difficile. Cependant le jury estime que les différentes productions du REN-LAC n’ont pas été suffisamment exploitées, et les acteurs majeurs du processus démocratique n’ont pas été rencontrés. Le travail de monsieur OUEDRAOGO aurait été plus riche s’il avait pu explorer ses deux aspects. Le document reste certes perfectible, en attendant Monsieur Arzouma OUEDRAOGO a été digne du diplôme de Master en Histoire et Archéologie de l’Université Ouaga I Pr. Joseph KI ZERBO.

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