Deal de places dans les établissements scolaires publics
La période des rentrées scolaires est propice à un deal de place dans les établissements scolaires. Les auteurs de ces pratiques ne sont autres que certains enseignants chargés d’éduquer la jeunesse. Maintes fois décriée par des parents d’élèves et des syndicats d’enseignants par le biais des médias, cette activité lucrative persiste. Le REN-LAC dénonce cette pratique qui ne cesse de prendre de l’ampleur et interpelle les chefs d’établissement sur leur responsabilité.
Les responsables d’établissement devront être plus vigilants
Les enseignants bénéficient du droit d’inscrire en moyenne deux élèves dans les établissements publics. Cette autorisation peut être réduite ou revue à la hausse en fonction de la disponibilité des places. Pendant que les uns plus soucieux du rôle qu’ils peuvent jouer dans l’éducation des enfants accordent ces places à des parents proches méritants ou démunis, d’autres ont choisi de faire des rackets organisés et de la surenchère. C’est ainsi que des parents d’élèves se voient proposer des places en échange de fortes sommes d’argent. Le REN-LAC en appelle au bon sens des éducateurs. Les responsables d’Etablissements scolaires publics devraient être plus regardants sur l’usage fait des places offertes aux enseignants. Les effectifs pléthoriques dans les établissements publics sont une des conséquences de ce marché lucratif des débuts d’année au Burkina. Pourquoi ne pas demander à chaque élève venu par ce canal, le montant que ses parents ont eu à débourser, cela permettra de débusquer les enseignants vendeurs de place. Dans certains Etablissements de la capitale, la machine est bien huilée, la chaîne va du gardien au responsable d’Etablissement en passant par les frères des enseignants. L’on pourrait créer à défaut des comités anti-corruption (CAC) ou trouver des méthodes subtiles de dénonciation des enseignants véreux par les parents et les élèves.
L’avenir de la jeunesse est une préoccupation pour le REN-LAC qui a déjà tenu des conférences sur la corruption dans le secteur de l’éducation. La Bande dessinée KOUKA éditée chaque année pour la jeunesse permet une sensibilisation dès le bas-âge. Le Réseau n’acceptera jamais que ces efforts soient sapés par des brebis galeuses. Une prise de conscience des éducateurs est nécessaire par le refus de toutes propositions onéreuses en échange de places dans nos écoles, lycées et collèges. Les responsables d’Etablissement doivent jouer leur partition afin que ce droit à l’éducation consigné dans la Constitution soit inscrit dans du marbre pour tous les enfants du Burkina. Les ministères des enseignements et de l’éducation devront prendre des mesures vigoureuses contre le phénomène afin que la gangrène ne déteigne pas sur la qualité de notre enseignement.
Le Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC)
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