Médias et bonne gouvernance. Le REN-LAC partage son expérience avec les journalistes.
Canal France International, l’Agence française de coopération médias et l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso ont organisé du 18 au 21 février à Ouagadougou un séminaire sur le thème : « Démocratie Burkinabé-Citoyens, Medias et Politiques : Quelles nouvelles relations ? ». Ce séminaire de 4 jours a réuni des journalistes, des responsables de médias et d’associations, des universitaires, des institutions et partis politiques. Le Réseau national de lutte anticorruption a partagé son expérience avec les hommes de médias lors d’un panel le mercredi 18 février 2015.
asomedias est un projet d’accompagnement des professionnels de l’Information sur la période 2015-2016. Pendant les quatre jours d’échange les participants ont mené la réflexion sur les thèmes suivants : «Comment renforcer la crédibilité de la presse et des journalistes ?», «Comment produire de l’info pour et avec les citoyens ?» enfin «Elections 2015 : Comment s’y préparer ?». Invité a partagé son expérience avec les praticiens du métier sur le thème « Comment renforcer la crédibilité de la presse burkinabé ?», le REN-LAC a co-animé un panel avec l’Observatoire burkinabé des médias, la Société des éditeurs de la presse privée et l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso le 18 février 2015 jour de lancement du projet.
Ce panel avait pour objectif de mener la réflexion sur le renforcement de la crédibilité des journalistes. Les panelistes ont reconnu les efforts de la presse burkinabé à tendre vers le professionnalisme même si au passage certaines pratiques professionnelles ont été décriées. Pour Charlemagne ABISSY Président de l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso, les maux qui minent la presse burkinabé sont la « perdiemite », le « gombo », la « seminarite » et «l’opportunisme ». Il estime que certains n’ont pas réussi à résister à la tentation de l’argent. Comme solution, il propose de mettre un accent particulier sur la formation. Lookman SAWADOGO de la Société des éditeurs de la presse privée, également trouve que la formation des journalistes reste la solution à cette crédibilité. Pour lui, une presse crédible est une presse qui peut avoir un label qualité par son travail et par l’excellence. Aussi il pense qu’associer à la formation l’aspect moral contribuera à crédibiliser l’information. Il préconise de revoir aussi à la hausse la subvention accordée annuellement à la presse burkinabé.
Pour Jean Baptiste ILBOUDO de l’Observatoire burkinabé des médias, prétendre à cette crédibilité, revient à s’assurer sur la véracité des faits et la compétence du journaliste. Il est important pour les journalistes de traiter l’information en toute impartialité en accordant la parole à toutes les parties. Pour un véritable crédit les journalistes doivent veiller à l’intégrité morale en prenant leur distance avec le plagiat et les rapports incestueux avec les politiques et l’argent. Dernier intervenant le Secrétaire Exécutif du REN-LAC, pour Dr Claude WETTA, la presse burkinabé est de plus en plus professionnelle et respecte l’éthique et la déontologie même si parfois elle est interpellée par les instances de régulation. Il faut permettre aux journalistes d’avoir accès aux sources d’information. L’objectivité et l’équilibre dans le traitement de l’information garantissent le respect et la considération que le public a pour les medias, ils pourront ainsi gagner en crédit en améliorant ces différents aspects a-t-il ajouté. En conclusion, les échanges qui ont suivi ont réaffirmé la volonté affichée des participants d’assainir leur profession et une volonté de s’auto discipliner.