Techniques d’investigation sur la corruption. 20 journalistes outillés par le REN-LAC.
Le Réseau national de lutte anti-corruption a initié du 23 au 25 juillet 2015, un atelier de formation des journalistes en technique d’investigation sur la corruption. Une vingtaine de journalistes issus d’organes de presse des villes de Ouagadougou, Banfora et Gaoua ont pris part. Les trois jours de formation ont permis de mieux les outiller pour détecter et dénoncer les pratiques de corruption à travers des articles de presse.
L’objectif de l’atelier est de créer une masse critique de journalistes qui ont des compétences dans le travail d’investigation en matière de corruption. Selon le Dr Claude Wetta, Secrétaire exécutif du REN-LAC, l’atelier, s’inscrit dans le souci d’approfondir les connaissances des journalistes sur les questions de corruption. « Si on peut faire en sorte que les journalistes connaissent mieux le phénomène en terme d’analyse et de recherche, ils pourront effectivement trouver les voies et moyens pour sortir des publications et des articles, qui sont de bonnes factures» a-t-il ajouté.
Il s’agit donc de donner des bases aux journalistes sur la méthode et les techniques d’investigation sur la corruption et, les sensibiliser sur le Prix de la lutte anti-corruption (PLAC). Il est ressorti des différentes communications que la corruption avait plusieurs facettes telles que l’abus de fonction, l’extorsion, l’avantage indu, la fraude, la collusion, le détournement etc. Il est donc plus que nécessaire d’avoir des notions sur les manifestations de la corruption et des infractions assimilées.
La formation a permis aux participants de se familiariser avec les deux notions clés que sont « investigation et corruption ». Ils ont également appris des méthodes et techniques d’investigation sur la corruption.
La valorisation de certaines aptitudes et la nécessité d’entreprendre le journalisme d’investigation de « manière professionnelle, sécurisée et efficace » ont été développés tout au long de la formation. Le droit à l’information étant un droit à conquérir par l’ensemble des populations burkinabé, le journaliste apparaît donc comme un médium, un intermédiaire qui doit permettre aux citoyens de jouir de leur droit.
Au sortir de cet atelier, le REN-LAC espère des investigations plus poussées dans la presse. Documenter le fléau et dénoncer les actes de corruption, c’est par là que passe aussi le chemin qui mène à l’éradication de la corruption.