AN III de l’insurrection populaire : les OSC disent « NON » à l’impunité des crimes.
Une grande marche-meeting de l’an III de l’insurrection populaire a été organisée ce samedi 04 novembre 2017 à Ouagadougou par des organisations de la société civile : la CDAIP, le MBDHP, la CCVC, le REN-LAC, l’ODJ, l’UGEB, le CADDL, l’AJB et le SYNAMUB. Cette marche pacifique de protestation avait pour but de commémorer le troisième anniversaire de l’insurrection populaire et de dénoncer l’impunité qui sévit toujours au Burkina Faso. La marche est partie de la place de la révolution à l’ancienne Assemblée nationale brûlée lors de l’insurrection en traversant la ville.
Trois années après, aucune action n’a été faite par les autorités en place pour rendre justice aux différents crimes commis déplorent les organisateurs de la marche. Les 30 et 31 octobre 2014, le peuple Burkinabé se dressait comme un seul homme pour dire non au pouvoir à vie que Blaise Compaoré et son cercle s’apprêtaient à s’assurer en sautant le verrou de la limitation du mandat présidentiel. Aujourd’hui, l’on constate une remise en cause des acquis de l’insurrection populaire arrachés par le peuple dans le sang, fustige la déclaration lue à l’occasion du 3ème anniversaire de cette même insurrection.
La commémoration de cet évènement historique intervient dans un contexte caractérisé par l’insécurité généralisée et la poursuite de la libération des auteurs des crimes les plus crapuleux contre le peuple, dont la dernière en date est celle de Djibril BASSOLE. La fin chaotique du gouvernement de la transition empreinte de népotisme et de corruption à grande échelle et à ciel ouvert en était une illustration et posait les jalons d’une gouvernance qui serait marquée par une incapacité à répondre aux préoccupations pressantes du peuple insurgé.
Les familles des martyrs attendent toujours justice
Le Président du MBDHP Chrysogone ZOUGMORE dans son intervention note que cela fait déjà trois ans et quatre jours que l’insurrection populaire a eu lieu et malgré les vies sacrifiées, le sang versé, le Burkina Faso continue de sombrer. Les 30 et 31 octobre 2014, le prix à payer fut lourd avec une trentaine de morts tombés sous les balles assassines d’éléments de l’ex RSP et plus d’une centaine de blessés. Son indignation reste d’autant plus profonde car le régime en place joue au « saute-mouton » sur la vérité et la justice pour les martyrs et est incapable de dire qui a donné l’ordre de tirer sur la population ce jour-là. Pour lui, le peuple doit maintenir allumer la flamme de l’espoir.
Et l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) d’enfoncer le clou par la voix de son Secrétaire général adjoint Marcel YIGO pour qui les vingt-sept années de pouvoir du régime Compaoré se sont soldées par des crimes crapuleux et une situation économique désastreuse. Cela fait trois ans donc que notre peuple a héroïquement mené l’insurrection populaire d’octobre 2014, elle a été l’occasion pour le peuple burkinabè et sa jeunesse, d’exprimer son ras-le-bol de voir son destin pris en otage par le régime mafieux de Blaise COMPARE aux méthodes rétrogrades et barbares dont beaucoup de burkinabé ont été victimes a rappelé le Secrétaire général adjoint de l’ODJ. L’arrivée aux affaires de l’ancien-nouveau régime le MPP selon ses termes n’a rien changé dans la gestion du pays. D’ores-et-déjà, l’ODJ invite le peuple à participer massivement aux journées anti-impérialistes qui se tiendront le 25 novembre 2017.