AN III Insurrection populaire. Message conjoint au meeting du 04 novembre 2017
- Camarades militants et sympathisants du pays réel ;
- Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina ;
- Jeunesse patriotique et révolutionnaire du Burkina ;
- Combattantes, combattants de la Liberté ;
- Populations du Kadiogo ;
A l’heureuse initiative des Comités de Défense et d’Approfondissement des Acquis de l’Insurrection Populaire (CDAIP), des structures actives de notre société, dans un puissant élan de solidarité agissante et en communion avec notre peuple, ont décidé de sonner l’alerte et d’appeler à une mobilisation des troupes, face à la gravité de la situation sociopolitique et économique actuelle.
En attendant l’élargissement du front sur le terrain de la lutte, voici les structures parties prenantes aux présentes journées. Il s’agit :
- des Comités de Défense et d’Approfondissement des Acquis de l’Insurrection Populaire (CDAIP) ;
- du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) ;
- de l’Union des Familles de l’Insurrection Populaire (UFMIP) ;
- de l’Association des Parents des victimes du Coup d’Etat (APVCE) ;
- du Front de Renforcement de la Citoyenneté (FRC) ;
- de la Coalition contre la vie chère (CCVC) ;
- de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) ;
- du Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) ;
- de la Coalition des Associations pour la Défense du Droit au Logement (CADDL) ;
- du Syndicat National des Artistes Musiciens du Burkina (SYNAMUB) ;
- de L’Union Générale des Etudiants Burkinabè (UGEB) ;
- de l’Association Kébayina des Femmes du Burkina ;
- de l’Organisation Démocratique de la Jeunesse du Burkina (ODJ) ;
- de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) ;
- de l’Association des Dockers et Manœuvres du Burkina (ADMB) ;
- de l’Association …. (ABCE 16)
Camarades,
Il n’est pas un seul segment de la société burkinabè aujourd’hui, qui ne se plaigne, du fait de l’incapacité des actuels dirigeants à proposer des solutions idoines et pérennes aux préoccupations fondamentales, ainsi qu’aux multiples problèmes qui assaillent au quotidien nos populations des villes et campagnes (santé, alimentation, éducation, logement, chômage des jeunes, etc.)
De même, le jugement des auteurs de crimes de sang et de crimes économiques, la récupération et le rapatriement des biens mal acquis par les dignitaires de l’ancien régime, de meilleures conditions de vie, voilà des priorités pour la réalisation desquelles le peuple insurgé attend toujours des actes concrets.
Oui, camarades, l’heure est grave !
Nous voilà donc à nouveau debout, plus que jamais déterminés à faire bouger les lignes.
- Notre pays devrait-il continuer à être un eldorado pour criminels politiques présumés et de délinquants à col blanc ?
- Devrions-nous continuer à subir, apathiques, la gouvernance actuelle, qui nous replonge dans les mêmes misères, les mêmes travers en matière de justice, que du temps du régime Compaoré ?
- Accepterons-nous que l’on passe par perte et profit le sang de nos martyrs, les souffrances des blessés de l’insurrection et de la résistance au putsch d’octobre 2014 et de septembre 2015 ?
Assurément, NON !
Et pour cela, une forte implication des forces démocratiques, patriotiques et révolutionnaires du Burkina est requise, pour faire échec à tout plan d’annihilation ou de récupération des acquis des luttes de notre peuple.
La situation actuelle appelle, plus que jamais, à plus de vigilance et à davantage d’ardeur dans la lutte, afin que les aspirations profondes et légitimes du peuple connaissent satisfaction à terme.
C’est pourquoi, en vue d’aller plus en avant dans la défense et l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire des 30, 31 octobre et 02 novembre 2014 et de la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015,
- Nous, parties prenantes aux journées commémoratives du 3ème anniversaire de l’insurrection et du 2ème anniversaire de la résistance populaire victorieuse au putsch du 16 septembre 2015,
- Adoptons et prenons l’engagement de nous battre pour la satisfaction des points de la Plate-forme d’action minimale ci-après :
- Vérité et justice pour les martyrs de l’insurrection populaire des 30, 31 octobre, 02 novembre 2014 et de la résistance au putsch du 16 septembre 2015, indemnisation des familles des victimes ;
- Prise en charge effective et totale des blessés ;
- Vérité et justice sur tous les dossiers de crimes de sang impunis ;
- Identification et saisie des biens et fonds détournés par les dignitaires du régime de Blaise Compaoré (en fuite ou présents sur le territoire national) et prise sans délais de mesures nécessaires, en vue de recouvrer l’ensemble des fonds expatriés ;
- Ouverture de procédures judiciaires sur tous les cas de crimes économiques ou malversations révélés par les structures étatiques (ASCE/LC, Cour des Comptes), de la Société Civile (REN-LAC) ou toute Commission Ad hoc officielle d’enquêtes ou d’investigation.
Et sur la base de cette Plateforme nous irons au-delà de Ouagadougou, dans nos régions, nos provinces, nos départements, nos villes et campagnes.
De notre constante mobilisation et de notre détermination dépendront l’avènement de la vérité et de la justice pour nos martyrs, ainsi que le recul puis la fin de l’impunité au Burkina.
Restons donc toujours debout et déterminés car si nous nous couchons, nous sommes morts.
- Non à l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques !
- Vive le peuple burkinabè conscient, en lutte pour son émancipation politique, économique et sociale !
Nan Laara, an Sarra !
Ouagadougou, 04 novembre 2017