Corruption : le REN-LAC organise la veille citoyenne dans les secteurs de la santé et de l’éducation
« Accroître la participation citoyenne à la lutte contre la corruption et à la redevabilité publique à travers une plateforme d’information anti-corruption ». Tel est l’objectif que s’est fixé le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) depuis 2018 pour réduire le phénomène de la corruption dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Appuyé financièrement par l’Union européenne (UE) dans ce projet, le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) compte mettre en place des Comités de Suivi-citoyen des Prestations de Services (CSC-PS) dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Ces CSC-PS auront un rôle de veille de citoyenne contre la corruption et les mauvaises prestations des services publics. Ils devront aussi prendre une part active dans la dénonciation et la promotion des bonnes valeurs sur la plateforme d’information anti-corruption www.Veenem.bf lancée le 7 décembre 2018.
Au total, 22 comités devront voir le jour d’ici à avril 2019 dans les régions du Centre, des Hauts-Bassins, du Centre-Ouest, du Nord, de l’Est et du Sud-Ouest. En plus du siège du REN-LAC, il s’agit des régions où existent des démembrements du REN-LAC à savoir les Comités régionaux anti-corruption (CRAC) qui sont aujourd’hui au nombre de cinq. Excepté le Centre qui compte une province, chaque région a désigné deux provinces pilotes pour la mise en œuvre du projet à raison de deux comités par province : un pour la santé et un autre pour l’éducation.
La question du genre devra être prise en compte dans la mise en place des CSC-PS pour que les femmes soient représentées à au moins 30% dans les différentes directions.
Rencontre d’échange à Ouagadougou
Pour échanger autour des modalités de la mise en place de ces CSC-PS dans la région du Centre, le REN-LAC a organisé une rencontre d’échanges, le jeudi 7 février 2018 au Centre national Cardinal Paul Zoungrana, avec les acteurs locaux de la société civile intervenant dans les deux secteurs de la santé et de l’éducation.
Selon le Gestionnaire de Programmes, Harouna Sinon, « les Comités de Suivi-citoyen des Prestations de Services (CSC-PS) sont des structures qui regroupent des acteurs d’un même secteur d’activité dont le rôle est d’assurer une veille citoyenne en vue d’améliorer les prestations dans ce secteur en luttant contre la corruption, et les mauvaises pratiques.«
Ces comités doivent veiller à la qualité et à l’amélioration des prestations de service dans les deux secteurs concernés, mener des activités de lutte contre la corruption et des mauvaises pratiques, des activités de suivi budgétaire et participer activement à l’animation de la plateforme Veenem.bf.
Le Chargé de l’Information et de la Communication du REN-LAC a profité de l’occasion pour présenter aux acteurs présents la plateforme Veenem.bf et les initier à l’utilisation de cet outil numérique, qui est l’une des innovations majeures du projet. La présentation a permis de recueillir les avis et suggestions des acteurs pour l’amélioration de l’utilisation de la plateforme par les citoyens.
Combler le déficit d’information des citoyens
L’objectif du REN-LAC, en collaboration avec le Centre d’Information, de Formation et d’Étude sur le Budget (CIFOEB), est de faciliter, à travers ce projet, l’accès des citoyens à l’information publique en matière de lutte contre la corruption, de redevabilité publique et de transparence budgétaire. Ces actions permettront d’accroitre les dénonciations des actes de corruption et de mauvaises prestations en vue de valoriser les bonnes pratiques dans l’administration publique. Le REN-LAC souhaite l’implication active des autorités administratives et judiciaires pour la prise de mesures adéquates contres les auteurs de corruption et de mauvaises pratiques.
Pour ce faire, le Secrétaire exécutif adjoint, Sagado Nacanabo à inviter les différents acteurs à s’impliquer activement pour la mise en place du CSC-PS.
Astriade Tatiana Ouédraogo (Stagiaire REN-LAC)