Lutte contre la corruption : le REN-LAC et l’ASCE-LC échangent autour de leurs prochains axes de collaboration

Le Secrétaire exécutif du Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC), Sagado Nacanabo, a reçu en audience, le mercredi 24 mars, le nouveau Contrôleur général d’État. Philippe Néri Kouthon Nion en a profité pour renouveler l’engagement de l’Autorité supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) à poursuivre et renforcer la collaboration avec le REN-LAC pour relever les défis de la lutte anti-corruption au Burkina Faso.

Le CGE, Philippe Néri Kouthon Nion (gauche) et le SE, Sagado Nacanabo (droite) promettent relever ensemble les défis de la lutte anti-corruption au Burkina Faso

Entré en fonction depuis le 10 mars en remplacement de Luc Marius Ibriga à la tête de l’ASCE-LC, Philippe Néri Kouthon Nion compte poursuivre la dynamique de collaboration avec le REN-LAC, entamée sous le mandat de son prédécesseur. Le nouveau Contrôleur général d’État (CGE) est venu décliner au Secrétaire exécutif du REN-LAC la vision qu’il compte imprimer à l’ASCE-LC, ainsi que les neuf (09) chantiers à bâtir pour les cinq prochaines années de son mandat. Cela, en vue de recueillir les suggestions du Réseau et définir de commun accord de nouveaux axes de collaboration pour une lutte anti-corruption plus efficace.

« Sans l’appui du REN-LAC, il nous sera difficile de mettre en œuvre le programme pour lequel nous avons été recruté à la tête de l’ASCE-LC« , a souligné le Contrôleur général d’État dont la vision, pour les cinq prochaines années, est de « Faire de l’ASCE-LC, une institution résolument tournée vers la promotion de l’intégrité et de la probité dans la gestion des secteurs public, privé et de la Société civile. »

Neuf priorités

Pour ce faire, le nouveau CGE compte s’appuyer sur neuf leviers parmi lesquels on note l’engagement ferme au sommet de l’État dans la lutte contre la corruption à travers l’exemplarité et l’accompagnement effectif de l’ASCE-LC dans la mise en œuvre de son plan de contrôle qui nécessite des moyens financiers et matériels conséquents et un personnel compétent dans les différents domaines d’intervention de l’État.

Des priorités de lutte contre la corruption et la criminalité économique que le Secrétaire exécutif du REN-LAC a jugé pertinentes. D’après Sagado Nacanabo, « Sans une dynamique de bonne gouvernance au sommet de l’État, les actions des structures de lutte contre la corruption ne pourront pas produire l’effet escompté« .

De fait, il a encouragé le Contrôleur général d’État à faire de ce premier axe « la priorité parmi les priorités« .  Selon lui, « Si l’ASCE-LC réussit sa mission, le REN-LAC, en tant qu’acteur de la Société civile, réussira à coup sûr la sienne. »

Protocole en vue

Les deux structures ont promis échanger dans les prochains jours autour des nouveaux axes de leur collaboration qui seront matérialisés dans un protocole d’accord.

En attendant, le REN-LAC a suggéré à l’ASCE-LC d’œuvrer à l’effectivité de la déclaration d’intérêt et de patrimoine (DIP) de tous les assujettis, en insistant auprès de l’Exécutif pour avoir les moyens nécessaires aux fin de vérifier la sincérité des différentes déclarations. Le Secrétaire exécutif a également plaidé auprès du CGE pour que la lutte contre la corruption électorale de façon spécifique trouve une place parmi les neuf chantiers prioritaires de l’ASCE-LC.

De son côté, Philippe Nion a fait savoir que ces différentes préoccupations seront prises en compte. Avant de conclure qu’au-delà des suggestions faites, la plupart des priorités définies par l’ASCE-LC telles que le renforcement du dispositif anti-corruption dans l’administration publique, la mise en place du registre foncier ou encore la dynamisation du dispositif actuel de contrôle interne feront l’objet d’une étroite collaboration avec le REN-LAC dans leur mise en œuvre.

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CIC

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