Mise en œuvre de la loi anticorruption : les organisations de la société civile formées sur leur rôle.
La loi anticorruption ne pourra connaitre une véritable application que si les citoyens s’approprient son contenu. Dans cette optique le Réseau national de lutte anticorruption (REN-LAC) multiplie les formations tous azimuts au profit de plusieurs acteurs majeurs incontournables de la société burkinabé. Dans le but d’inciter la société civile à bien mener une action d’assainissement en son sein, mais aussi de bien assumer son rôle de veille et dénonciation de la corruption, le Réseau national de lutte anticorruption a initié le mardi 27 septembre 2016 à Ouagadougou, une formation à l’attention d’une trentaine de membres d’organisation de la société civile sur le contenu de la loi anticorruption.
L’objectif de cette formation était de contribuer à l’émergence d’une veille citoyenne pour l’application de la loi anti-corruption. Il s’agissait particulièrement de permettre aux OSC de mieux s’approprier le contenu de la loi, notamment relatif à la lutte contre la corruption dans le milieu associatif et la gestion des déclarations de patrimoines. En résumé, il était surtout question de les outiller sur leur rôle dans l’application effective de la loi anti-corruption. Le public cible pour cette formation était constitué des OSC et organisations syndicales dont l’action contribue directement ou indirectement à la lutte contre la corruption, à la reddition de comptes et à l’encrage d’une culture de bonne gouvernance au Burkina Faso.
Exiger régulièrement des comptes aux gouvernants
Il a été demandé aux organisations de la société civile d’adopter des codes de bonne conduite en leur sein car on ne peut pas exiger de la transparence aux autres et ne pas l’être soi-même. Aussi, il faut que les organisations de la société civile se conforment aux exigences de la loi. Elles peuvent également jouer un rôle dans sa mise en œuvre en exerçant une veille citoyenne à l’occasion de la déclaration de patrimoine des personnes assujetties. Bref, elles doivent exiger régulièrement des comptes aux gouvernants.
Pour ce faire 4 modules ont été développés : « loi anti-corruption : dispositions relatives à la lutte contre la corruption dans le monde associatif », « loi anti-corruption : dispositif de gestion des déclarations d’intérêts et de patrimoine – détection du délit d’apparence », « loi anti-corruption : règlementation des dons et cadeaux dans le cadre du service» et enfin « le rôle de la société dans la veille pour l’application effective de la loi anti-corruption ».